La grève des transports parisiens a une vertu cachée. Les usagers des transports collectifs se reportent sur le vélo. Les variations à la hausse sont spectaculaires. Partout le trafic des cyclistes a plus que doublé. Voyez le graphique des fréquentations en quelques points repères de la capitale.
Il est aussi possible de calculer, avec cet usage renforcé des voies cyclables, leur utilité potentielle par m² comparée à celle des espaces dévolus à la circulation automobile. Le résultat est sans appel.
Pourquoi ne pas inverser la part des surfaces consacrées à la voiture et celle accordée aux vélos ?
Et les cités redeviendraient vivables !
L'article complet de Pierre Breteau, sur le site du Monde :
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L’artère la plus intéressante à étudier est sans doute le boulevard Voltaire, qui traverse l’est de la capitale, de la place de la République à la place de la Nation sur 2,85 km. Cet axe dispose de deux voies pour les déplacements motorisés (soit 6,50 m de large), ainsi que de deux bandes de stationnement (2 × 1,80 m de plus), et deux voies cyclables (de 1,95 m chacune, soit 3,90 m de large).
Avec 40 % d’espace en moins, les voies cyclables peuvent faire passer deux fois plus de personnes
Les comptages révèlent qu’aux heures de pointe le nombre de voitures plafonne à moins de 780 à l’heure. Si l’on applique la moyenne de 1,1 personne par automobile à Paris, ce mode de déplacement permet de déplacer 850 personnes par heure, sur une surface totale de 1,8 hectare.